La Route du Rock 16
Amis malouins et malouines, merci de m’avoir accueilli dans votre repaire de corsaires du rock pour la 16ème édition de votre festival.
3 jours de rock à tout va, où l’ombre du fantôme des regrettés Little Rabbits a plané, tant à la plage où on s’est de bon gré laissé mouiller les fesses par le sable humide devant Dillinger Girl & Baby “Face” Nelson, qu’au fort de St-Père, avec un dimanche à la programmation gigantesque. Les Nantais y ont accompagné un Katerine des grands soirs, prêtre bodypainté d’une messe abdurdo-poético-punk, plat de résistance d’une ingestion de rock copieuse dont l’indie-gestion pointue a su prévenir tout risque d’indigestion.
Précédant le punk en slip, l’enfantin et très fun-pop Spinto Band avait déjà réussi à mettre le public en appétit, grâce notamment à leur entêtant Oh Mandy lui-même auteur d’un double exploit : avoir su mettre le soleil de la fête et avoir permis à leur bassiste moustachu de nous fournir le point culminant de sa merveilleuse imitation de Rutle.
Plus tard, l’heure de faire danser les filles sonne, Franz Ferdinand déboule sur scène. La poussière s’élève dans le ciel breton, agitée par les pieds dansants de la foule festivalière, bien prompte à remuer le popotin sur l’incroyable enchaînement de tubes des Ecossais qui se paient le luxe d’évincer Darts of pleasure de la trackliste pour leur préférer quelques faces B dont le piquant L. Wells. Les titres du 2ème album sont bien mieux rodés que l’année passée et l’apport sur scène de 2 extra-larrons rajoute du piquant au show, dont l’épique solo de batterie à 6 mains est incontestablement le morceau de bravoure.
Merci pour tout, pour ce festin dont je ne peux décrire tous les ingrédients (je ne parlerai pas des concerts d’Islands, Grizzly Bear, You say Party! We say die! ou de Band of Horses et c’est une vraie injustice !) mais qui m’a bien repu… Au moins de quoi tenir jusqu’à la collection d’hiver.