Oasis, rois de la terre battue
Lundi 23 mai 2005. En ce jour d’ouverture de Rolland Garros, je sors de l’Olympia, le match d’Oasis vient de se terminer.
Loin des pronostics, je viens de voir les jeunes loups du circuit ATP se faire déculotter par un vieux briscard, un André Agassi, ou, mieux, un Sergi McEnroe, qui serait le monstre d’alchimistes tennisophiles ayant fait un savant mélange entre Sergi Bruguera (pour le côté “déjà vainqueur en 94”) et John McEnroe (pour le côté “on le trouve insupportable quand il est en face de nous et il nous manque déjà à peine sorti du court”).
Je ne l’avais pas vu venir, mais aux côtés de Bloc Party, The Bravery, Arcade Fire et les autres, pour la plupart auteurs d’un seul disque et pourtant placés en têtes de série par la presse (car peut-être vainqueurs aux récents tournois de Monte-Carlo ou de l’Open d’Australie ?), un groupe de vieux vient de pointer son nez dans la lutte serrée des groupes qui vont compter en 2005.
Et oui, Oasis et les bons vieux Union Jacks sont de retour, font sonner un vent de fraîcheur sur le monde du rock (un comble pour un groupe de plus de 10 ans) et nous font rebander des oreilles avec leurs enchaînements service-volée, ce dont on ne pensait aucun groupe capable depuis la consécration du revers à deux mains, soyez assez aimables d’en convenir.
Enfin, remarquons encore une fois l’absence de succésseur potentiel à Yannick Noah en tant que futur vainqueur français du tournoi… L’espoir de s’enorgueillir des victoires espagnoles sur terre battue et se réapproprier les lauriers du rock anglais, voilà d’ailleurs, pour ceux qui la cherchent encore, la bonne raison de voter oui au référendum, isn’t it ?